Atelier à Dieppe
— Devant la toile de fond du marais de la rivière Petitcodiac
Les années 1960 sont pour Roussel une période de grands sauts et de développements marquants pour son art. Avec l'existence du programme d'artiste résident du Conseil des arts du Canada, il accepta l’offre du père Clément Cormier, recteur-fondateur de l'Université de Moncton, de collaborer au projet d’une éducation supérieure en Acadie et de développer une conscience moderne pour l’art acadien. En 1963, un atelier à la résidence Lefebvre lui offre un espace de travail à même l’Université de Moncton, où il travaille à la fondation du département des arts visuels et de la galerie d’art de ce campus.
Père Clément Cormier, fondateur de l’Université de Moncton, Jean-Paul Morisset, directeur des services extérieurs du Musée des beaux-arts du Canada, et Claude Roussel, commissaire, devant une œuvre d’Edward Leger lors du vernissage de l’exposition Sélection 65.
En 1964, il emménage dans une maison nouvellement construite à Dieppe au Nouveau-Brunswick, qui lui offre l’espace nécessaire à la création d’œuvres importantes, dont les pièces en toile tendue sur une armature et la soudure du métal réalisées pour plusieurs commandes de sculptures monumentales.
Roussel est entouré des toiles en forme 3D avant l’exposition La lune et ses effets tenue en 1970 à la Galerie d’art du Centre de la Confédération à Charlottetown, IPÉ.
Roussel et deux membres de l’équipe de réalisation, Paul LeBlanc et Claude Pellerin, lors de la construction de l’armature de la sculpture Atlantique, 1976, commandée pour le site des compétitions de voile à la XXIe Olympiade à Kingston, en Ontario.
En plus de sécuriser des espaces amples et bien munis qui servent d’ateliers pour les étudiants, il ajoute en 1980 de l’équipement sophistiqué nécessaire à la confection du moulage de feuilles de polymère. Son expérience avec le plastique moulé sous vide le distingue comme un des rares artistes contemporains à développer la pratique de cette nouvelle technique artistique, qui définit en elle-même le caractère essentiel de son esthétique.
Dans l’atelier de sculpture à l’Université de Moncton, Roussel tient une feuille de plastique déjà sérigraphiée avant le formage sous vide du relief Qui prendra les tenailles, 1975.
